Votre démarche en développement durable en 5 étapes 

Experte de contenu : Caroline Chamberland 
Rédaction : Marie-Claude Turcotte 

Le sujet du développement durable est sûrement à la mode et on en entend parler de plus en plus fréquemment dans les médias et notre entourage. Plusieurs entreprises souhaitent débuter une telle démarche et se demandent de quel côté prendre ce concept. Voici nos recommandations en cinq étapes. 

Avant de commencer : pourquoi 

Avant d’entreprendre une démarche en développement durable et, comme le recommande Simon Sinek, il s’agit de commencer avec le « pourquoi » de cette démarche. Le succès de tout projet est assuré par l’engagement de la direction, qui doit être appuyé sur des raisons solides et aligné avec un objectif clair. 

Pour vous aider à bonifier cette réflexion, voici quelques résultats potentiels intéressants : 

En voici quelques-unes potentielles pour initier votre réflexion : 

  • Bénéfices environnementaux, sociaux et économiques pour l’entreprise et la communauté; 
  • Implication du personnel et augmentation du niveau de rétention; 
  • Obtenir un avantage concurrentiel; 
  • Ouvrir de nouveaux marchés ou atteindre une nouvelle clientèle; 
  • Répondre à de nouveaux besoins des parties prenantes de l’entreprise; 
  • Réduire les coûts et accroitre les bénéfices; 
  • Renforcement de la crédibilité et de la pérennité de l’entreprise (les dirigeants d’une entreprise ne visant que le profit iront plutôt aux Bahamas). 

L’identification des résultats attendus et la clarification des objectifs permettent de confirmer l’engagement de la direction. Cet engagement est nécessaire pour tous projets d’ampleur, mais il l’est encore plus en développement durable pour assurer la pérennité des actions et il sera testé à chacune des étapes du projet. En effet, pour que les changements apportés s’intègrent harmonieusement à la culture d’entreprise et pour éviter que le projet finisse par être uniquement une belle stratégie marketing, l’engagement de la direction doit tenir dans le temps et ça sera seulement possible si le projet s’appuie sur les bonnes raisons, surtout que certains effets des changements organisationnels pourraient être visibles seulement après un certain temps. N’oublions pas que nous travaillons surtout pour les générations futures. 

Les raisons identifiées, les objectifs et l’engagement de la direction peuvent être rassemblés dans une politique de développement durable, qui servira de guide tout au long de la démarche. 

Étape 1 : Le diagnostic 

Tout comme en amélioration continue, on souhaite éliminer les véritables causes d’un problème, la démarche débute par un diagnostic des pratiques en développement durable. Ainsi, il est nécessaire d’identifier ce que l’organisation fait déjà de bien de ce point de vue et les lacunes à adresser pour atteindre un niveau de classe mondiale. 

Ce diagnostic implique les analyses suivantes : 

  • Identifier les forces et les faiblesses de l’organisation en regard du développement durable. 
  • Identifier les activités qui ont le plus gros impact sur le développement durable. 
  • Faire la liste des parties intéressées pertinentes, soit celles qui peuvent influencer la stratégie de l’entreprise, mais aussi celles qui subissent potentiellement un impact négatif découlant des activités, produits ou services de l’organisation. 
  • Pour chacune de ces parties intéressées, identifier quels sont leurs besoins et leurs attentes en regard du développement durable. 

Il est à noter que ce diagnostic et l’évaluation des besoins et attentes des parties intéressées pertinentes peuvent influencer la vision initiale pour le projet, ce qui pourrait nécessiter de réajuster la politique de développement durable initialement développée. 

Étape 2 : La planification 

À partir de la politique et en fonction des résultats du diagnostic, l’organisation est en mesure de définir les objectifs en lien avec le développement durable. La politique et les objectifs serviront maintenant de guide pour les employés et les partenaires de l’entreprise sur les engagements moraux qui s’appliquent aux activités quotidiennes. En les intégrant aux autres objectifs stratégiques, on vient confirmer l’engagement de la direction dans leur atteinte. 

La première étape a permis d’élaborer une liste d’écarts aux principes de développement durable, la deuxième étape vise maintenant l’élaboration des objectifs et le plan d’action pour les atteindre. Évidemment, on s’assurera que les objectifs soient développés selon le concept SMART et on voudra les aligner avec la planification stratégique de l’organisation. En effet, ces objectifs ne devront pas être suivis par un comité séparé puisqu’ils en viendraient à être oubliés par la direction, ce qui réduirait fortement la probabilité de les atteindre dans les délais prévus. En les intégrant avec les objectifs stratégiques, ils seront déployés à chaque niveau de l’organisation, dans chaque unité d’affaires ou processus de l’entreprise. 

L’atteinte des objectifs sera rendue possible par la planification des activités visant à éliminer les écarts, en précisant les cibles annuelles à atteindre, les responsables de chacune de ces actions et une échéance claire, ainsi que préciser les méthodes prévues pour le suivi et la mesure de leur atteinte. 

Étape 3 : La mise en œuvre 

Le déploiement du plan d’action peut sembler une étape évidente, mais c’est souvent à cette étape que les retards commencent à poindre. Ces activités étant généralement en surplus du travail normal, la plupart d’entre nous auront tendance à les faire passer au second plan et les dates cibles seront dépassées. En faisant preuve de rigueur dans le suivi du plan, il est possible d’améliorer ses chances de succès. 

Une bonne façon de mettre en œuvre les activités selon les dates planifiées est d’impliquer l’ensemble des employés. En plus d’être un puissant motivateur et de faciliter la gestion du changement, le travail est reparti entre plusieurs personnes, réduisant la charge sur chacune d’entre elles. 

Étape 4 : La mesure 

À la suite de la mise en œuvre vient le moment de vérifier l’atteinte des objectifs. Attention, il ne faut pas seulement vérifier si les actions sont complétées, mais plutôt de confirmer que l’action, une fois complétée, a permis d’atteindre l’objectif qui était initialement ciblé. Il est fort probable que des ajustements soient nécessaires à ce point-ci et peut-être même de nouvelles actions complètement. Ce qui ne veut pas dire que le projet était mal planifié puisque ce peut seulement être que la situation a évolué dans une direction imprévue. Par exemple, les meilleurs plans développés en février 2020 n’ont peut-être pas permis d’atteindre leur objectif. 

Cette mesure doit aussi prendre en compte les autres effets non planifiés initialement, que ces effets soient positifs ou négatifs. Il est important d’être complètement transparent et honnête à cette étape pour permettre l’amélioration des méthodes. Le déni et la mauvaise foi doivent être sortis de la pièce le plus rapidement possible. 

Étape 5 : La reddition de compte 

La reddition de compte est l’action de rapporter les résultats aux différentes parties intéressées qui ont été identifiées à l’étape 1, qu’elles soient internes ou externes à l’organisation. Ce rapport peut être un puissant outil marketing de votre programme de développement durable dans la mesure où il est fait honnêtement et qu’il permet d’identifier les prochaines étapes, que les résultats soient positifs ou négatifs. 

Il est probable que vous ayez des versions légèrement différentes de votre reddition de compte en fonction de la partie intéressée à laquelle elle s’adresse. Il ne s’agit pas de changer les résultats, mais plutôt de porter l’attention vers la portion qui les concerne. En effet, chaque partie intéressée à des attentes et besoins qui diffèrent et les résultats du plan d’action les affectent probablement de façon différente. Ainsi, les actionnaires seront intéressés par les coûts et le retour sur l’investissement, alors que les employés voudront connaître les améliorations apportées à leur contexte et les bénéfices personnels qu’ils vont maintenant tirer de l’amélioration de leur environnement. 

Différents gabarits peuvent être utilisés pour la reddition de compte, mais nous vous recommandons de choisir un modèle simple, particulièrement pour la première année de mise en place, et de faire un bilan en fonction de vos objectifs stratégiques. Il est à noter que la reddition de compte est une activité périodique et l’entreprise doit choisir à quelle fréquence elle voudrait communiquer avec ses parties prenantes les résultats de son programme de développement durable. Cette période ne doit pas être si courte qu’il n’y a pas d’évolution dans la démarche à rapporter, ni trop longue, ce qui pourrait donner l’impression que la démarche a été abandonnée. 

Conclusion 

Pour assurer la réussite de votre démarche en développement durable, nous vous recommandons d’identifier d’emblée les raisons pour lesquelles vous l’entreprenez. À partir de là, les cinq étapes sont le diagnostic, la planification, la mise en œuvre, la mesure et la reddition de compte. 

N’hésitez pas à partager avec nous l’avancement de votre démarche et ses résultats pour que nous puissions célébrer avec vous. 

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